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En haut des vagues
28 octobre 2017

CONFESSIONS D'UN MORT VIVANT

Un orage qui décline au dessus de moi et me revoilà revenu à mon point de départ. Solidement installé avec mes incertitudes, je me laisse aller à me prendre les pieds dans des plats que je ne digère pas. Peu à peu, je m'enfonce et j'ai l'impression que rien ni personne ne viendra ma sauver. Itinéraire à débit immédiat, ce n'est pas ce que j'attendais mais il me faut enfin voir la vérité en face, crue, noire et imperturbable ; mes choix ont tous été une lente agonie, laquelle je ne peux combattre. En tout cas pas maintenant. Alors je rumine ma colère, je balbutie mes enfants, j'enrage et je crie. Je me paie un concerto pour non voyants, pour ceux qui remontent la grande Ourse à contre sens. Il y a comme un sentiment de largage des amares qui survole mes montagnes aux cimes brûlantes la tout saupoudré d'une drôlerie pré pubaire et effrayante tant elle semble sans fin.

Je me redécouvre en amant à cinq doigts, à jouir sur des souvenirs qui s'éffritent comme ce papier hygiénique qui inonde mon appartement. Il ne manque plus que le Biactol et les carnets de correspondances cachés au nez et à la barbe de mes parents absents pour être quinze en arrière. J'ai ce sale goût dans la bouche qui me donne envie de vider mon estomac sur mes pieds nus et de rêver à autre chose, à un autre endroit. Les femmes j'ai aimé n'ont jamais été les bonnes, elles ont ravagé une à une les dernières touffes d'herbes de mon champs en friches. C'est la canicule qui m'encule à sec et bien profond. Mais pas question de pleurer sur mon sort qui ressemble à tant d'autres ; je préfère croire en un monde meilleur qui saura m'accueillir comme je suis, sans jugemets hâtifs, sans peurs et sans ces putains d'artifices qui m'ont bouffé la vie. Ici est jadis et je dois déguerpir pour de bon. Je vais prendre le bus numéro onze qui file à toutes ber zingues sur le boulevard des encombrants. Auparavant j'irai cracher sur vos mégots, j'irai briser vos vernis à ongles et je ferai de la balançoire sur vos promesses en carton.

Laissez moi à présent vous hair en silence, il ne me reste plus que ça.

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