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En haut des vagues
28 octobre 2017

HORS SAISON

 

Haut les coeurs ! Que les braves ouvrent leurs volets ! La tour dérape encore une fois ! Et la ville semble bien vide en cette journée d'été où les sevrages font fortune quand les fêlures se torchent le cul avec des vipères aux poings. Des chiens sortent les crocs, les chats les observent mais n'osent pas prendre le pouvoir car trop belle est la proposition ; une grand mère ose arpenter les liquides en soufflant ses bougies, laconique et stupéfiante, elle multiplie les aditions en n'oubliant jamais de sourire (c'est peut être ça la clé). Mon casque enfoncé sur le crâne, j'explore cet endroit où les passants se foutent de moi et de mon short bien trop négligé, ils ont peur de ce qu'ils ne connaissent pas et ma tête ne leur revient pas. Des autocars se garent en file indienne, le parc se rapproche de moi, vision drastique et onirique d'une cascade à l'envers et loin de moi l'idée que tout ça n'est que pertes et fracas, je scrute l'horzon et je pense à mes ancêtres. Ceux dont les visages ne sont plus que de beaux souvenirs ou bien de néfastes quolibets ; le soleil frappe et zappe les orgasmes biologiques en devinant la suite du programme.

La compagnie des lapins bleus foncent à toute allure, chemises au va le vent, elle roule sa bosse sans se soucier des niveaux qui se forment tout autour de nous. Mes lèvres refont le chemin du retour en évitant les parchemins du destin, elles sont humides et pénétrantes, elles sont le prolongement de moi dans cette ville dortoir. Je me plie aux habitudes des lieux, ceux qui naissent bien avant l'arriver des contes pour bambins, ceux qui ne connaissent pas la rentrée. Le clocher a déposé les larmes quand les convives aux dents longues ont quitté le navire pour des cieux bine plus colorés de sable fin. La pizzeria et ses cinquante tables ovales affolent les compteurs du silence tellement sa devanture est vierge de tous paysages. La cascade a pris l'eau, les marmottes se dorent la pilule face à la Seine et je ne peux m'empecher de me remémorer la violence du bitume. Ma barbe se confond aux tilleuls en remparts, je me prends à être le nouveau seigneur du château qui culmine au dessus d'Icare. C'est beau ici, la vie traverse les heures à mille images par seconde ; un chevalier à la recherche de sa belle. Il fait chaud et je me sens le seul rescapé du vol Paris-Rio, je devine des chansons et des refrains, je veux une bière corse corsée, je veux abîmer mes leçons de piano.

La ville est morte et mes cris ne peuvent la réveiller. Les devantures des drugstores soufflent le chaud et le froid, pas une petite jupe fertile à l'horizon, aucune paire de seins qui pourrait suffire à une érection aléatoire, la dose se repose en moi. L'avenue regorge de segments et de courts réseaux dont j'ignore encore l'existence. Plus personne mais je m'y sens vivant. Même les trottoirs ne sont plus à l'heure, il suffit juste de renfermer nos yeux pour mieux rebondir, c'est l'amour qui veut ça. A bon entendeur... La ville est belle délestée de ses pires cauchemars qui ont pris la route du Sud ; la ville est belle m'a t-on dit...

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