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En haut des vagues
18 avril 2017

A QUI LE TOUR ?

A qui le tour ?

Après une douche au poil et une nuit à me battre avec mes démons, je me décide enfin à sortir de ma colère un peu trop grosse pour être vraie. J'avale un verre de Pommard, je pisse par dessus bords, je ne me rase pas et me voilà prêt pour le grand saut. Je ne trouve plus me clés, premier signe d'énervement intransigeant, alors je me cogne la tête contre mes murs déjà apeurés et j'envoie au voisinage une berceuse à faire réveiller les grands pères perdus entre la vie et la mort. Je déglingue ce qui me reste d'écorces suédoises pour enfin tomber nez à nez avec ce trousseau qui me faisait défaut. Il joué à cache cache avec moi et il a perdu... Hehehehehe enfin une chose que je maîtrise .-) Je ne vais pas me faire tout le temps avoir tout de même ! 

Ma porte est lourde et acariâtre, jamais contente, elle a toujours l'air d'avoir la geule de bois ; Et pourtant il va falloir qu'elle me laisse passer. Sa serrure me semble un brin rugueuse comme une chatte qui n'aurait pas été caressée depuis des lustres, alors je lui envoie une bonne rasade d'huile aux olives pour qu'elle cesse de pleurer. Oui mon outillage ne convient qu'à moi et suffit à mon talent de maître cloueur. Je me retrouve sur le seuil de chez moi et je ne reconnais pas les couleurs pâles et froides de ce couloir qui m'a trop tenu à l'écart du vide, à l'écart de ce foutu calvaire. Je me rends compte que je suis à côté de mes pompes et que celles ci s'amusent de me voir en chaussettes. Un grand coup et les voici, les semelles entremêlées aux toiles d'araignées qui ornent les quatre coins obscurs de ce boudoir en friches, elles n'avaient qu'à pas se foutre de ma gueule.

C'est marrant comment vont les choses, hier je raclais les restes de mon festin ruiné et me revoilà à l'envie revigorée ! Mais pour combien de temps ? ;-)

Allez, les pieds au chaud, je me dois de faire l'effort et de retrouver le grand cirque gris qui se rapproche à mesure que mes pas me guident à l'orée du porche. Mes mains tremblent, mon coeur crie au sandale tandis que mes genoux me portent tant bien que mal, je ne peux plus reculer ça serait trop con !!!!! Ne plus fuir et redécouvrir ce qu'on avait détesté ; en voilà une belle idée, non ? Même mon portable ne me fait plus du pied si bien qu'enfin je sens couler sur moi les tempêtes de cette nouvelle vie que je me suis offert, à coups de plantages à répétition et de champs de désillusions. La foule est bien au rendez vous, je crois qu'elle m'attend depuis toujours er que je ne pouvais pas lui échapper. Je respire à pleins poumons et je saute !!! On va voir si ça en vaut la peine...

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